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法国高考作文培训流程

作者:admin发布时间:2021-08-28分类:高考作文浏览:59评论:0


导读:高考考哲学,是法国教育的一大特色。很多国家都在高中开设哲学课程,但把哲学设为大部分学生必修、且分值比例如此巨大的科目,全世界仅法国一家。每年6月法国高中毕业会考,几十万考生...

法国高考作文培训流程

高考考哲学,是法国教育的一大特色。很多国家都在高中开设哲学课程,但把哲学设为大部分学生必修、且分值比例如此巨大的科目,全世界仅法国一家。

每年6月法国高中毕业会考,几十万考生都要在四个小时里奋笔疾书,回答一些宏大而终极的哲学命题。

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这种考试有多难?

其实,答题还是有套路的,和中国古代八股文差不多:先要解释并深化命题,然后引用著名哲学家观点从正反两面加以阐述,结尾再拔高一个八度。

高考哲学评卷人 Jean-Jacques Guichard 老师在《世界报》上提出应考建议

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去年年法国高考作文文科 第一题是:

1. (人们)有可能逃脱时间吗?

Est-il possible d’échapper au temps ?

请就这个题目,写一篇文章,用时4小时。

优秀范文如下:

引入:

Se demander si l’on peut échapper au temps, c’est se demander si nous lui sommes nécessairement soumis. A priori, on pourrait penser que nous ne pouvons pas nous soustraire à ce qui définit notre existence. Le temps désigne à la fois le passé, le présent et l’avenir, auxquels nous nous rapportons par notre mémoire, notre attention, notre imagination. En ce sens on peut dire que nous sommes doublement temporels : si nous sommes, en tant que mortels, définis par le temps, il est aussi le produit de notre activité intellectuelle. Mais alors, que signifierait échapper au temps ? Se soustraire au passage du temps serait d’abord être immortel ou résister à son passage, en créant des choses qui lui résistent. Mais si nous sommes victimes du temps, n’est-ce pas dans la mesure où, quoi que nous fassions, il s’inscrit en nous par l’idée que nous allons mourir ? Tout le problème est de savoir si l’homme a les moyens d’échapper à ce qu’il est. Nous cherchons à échapper à ce qui nous nuit : mais en quoi le temps serait-il mauvais pour nous ?

Nous verrons tout d’abord qu’il nous est impossible d’échapper au temps dans la mesure où il définit notre existence. Mais n’avons-nous pas le pouvoir de résister à ce temps qui semble s’écouler indépendamment de nous ? Enfin, nous examinerons dans quelle mesure nous pouvons échapper au temps ou plutôt à ce par quoi il nous fait souffrir, c’est-à-dire à l’idée qu’il nous condamne à la mort.

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1. ON NE PEUT PAS ÉCHAPPER AU TEMPS

A. Car nous sommes mortels

Dans un premier temps, on pourrait penser que nous sommes les proies du temps en ce qu’il donne sa forme et sa limite à notre existence. Le temps s’imprime en nous sous la forme de la croissance et du vieillissement qui nous indique que nous allons mourir : et la mortalité est bien ce qui définit toute existence. Le temps fait donc partie de nous, et il serait en ce sens absurde de croire que nous pouvons sortir de lui et fuir ses effets destructeurs. Cette croyance peut tout au plus prendre la forme du fantasme de l’immortalité : on peut rêver prendre le contrôle du temps, se promener en lui, inverser son cours, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un rêve. Dans la Lettre à Ménécée, Épicure fait ainsi du désir d’immortalité le pire des désirs vides, à savoir ces désirs qu’il est impossible de satisfaire et qui en cela nous vouent au malheur et à l’excès. Effacer les signes du vieillissement, par exemple, n’est pas échapper au temps mais se livrer à lui par la souffrance d’un combat perdu d’avance.

B. Car nous sommes des êtres temporels qui faisons exister le temps

C’est que le temps s’imprime en nous doublement : si nous ne pouvons pas échapper à ce que nous sommes, c’est-à-dire des vivants promis à la mort, nous ne pouvons pas non plus échapper à la tristesse liée à l’idée du temps qui passe. Mortels, nous sommes également liés au temps par notre mémoire, notre attention et notre imagination, qui font que nous avons l’idée du temps, et que cette idée est celle d’une chose dont, comme le souligne saint Augustin, tout l’être est de passer.

Face à cet adversaire insaisissable, nous ne pouvons qu’envier l’insouciance de la vie animale qui se trouve allégée du poids du temps inscrit en l’homme par le développement même de ses facultés intellectuelles. C’est le sens de l’analyse nietzschéenne de l’oubli : si la mémoire qui nous rapporte au passé est ce qui rend possible la connaissance, elle est aussi ce qui nous fait souffrir en ce qu’elle nous rapporte à tout ce que nous avons perdu. Or, l’homme est défini par sa mémoire et son imagination : échapper au temps, ce serait « apprendre l’oubli » pour se défaire du fardeau du passé qui nous empêche de vivre.

2. ON PEUT RÉSISTER AU PASSAGE DU TEMPS

A. Car il est possible de lutter contre le temps

Dans un second temps, on peut penser qu’échapper au temps serait en réalité créer dans le temps des points de résistance. Le « désir d’immortalité » condamné par Épicure n’est-il qu’un désir vide, source de souffrance, ou n’y a-t-il pas une positivité de ce désir en ce qu’il nous porte à dépasser les limites de notre existence humaine ? Lutter contre le temps serait dès lors la seule façon de lui échapper, et s’il n’est pas possible de sortir du temps, il est pourtant possible de s’opposer à son passage. Si nous ne pouvons pas empêcher le temps de passer, nous pouvons pourtant créer des choses sur lequel le temps n’aura pas de prise.

B. Car il est possible de créer de l’immortalité

C’est en particulier le sens de l’analyse par Hannah Arendt de l’œuvre d’art : la spécificité de cette œuvre, parmi tous les objets du monde, réside précisément dans son rapport au temps. Ni « produits de consommation » ou « produits de l’action » inscrits de façon précaire dans le temps, ni « objets d’usage » usés par le temps, les œuvres d’art, dit-elle, sont les seules créations humaines qui accèdent à une « immortalité potentielle ». Défis humains adressés au passage du temps, les œuvres d’art « ne sont pas fabriquées pour les hommes, écrit la philosophe, mais pour le monde, qui est destiné à survivre à la vie limitée des mortels, au va-et-vient des générations ». Autrement dit, l’œuvre d’art est bien un point fixe par lequel l’homme s’échappe du temps qui s’inscrit en lui par sa vie biologique.

Pourtant, créer des points de résistance au passage du temps est-il notre seule façon d’échapper au temps ? Ce qui nous pèse, n’est-ce pas avant tout l’idée que nous allons mourir, et nos œuvres d’art nous en empêchent-elles ?

3. ON PEUT ÉCHAPPER À L’IDÉE QUE LE TEMPS NOUS CONDAMNE

A. Car on peut fuir l’idée de notre propre mort

En réalité, nous sommes d’abord victimes du temps dans la mesure où penser le temps, c’est avoir l’idée de sa propre mort. Mais si nous sommes impuissants à échapper à la mort, n’avons-nous pas le pouvoir d’échapper à la souffrance liée à l’idée que nous allons mourir ? C’est le sens de l’analyse de Pascal, qui dans les Pensées évoque le divertissement comme le pis-aller trouvé par l’homme pour fuir l’idée qu’il va mourir. Se divertir serait ainsi passer le temps pour oublier que nous allons mourir, et s’il n’y a que l’idée de Dieu pour donner un sens à notre existence de mortels, nous avons toujours la possibilité, dit-il, de nous absorber dans cette fuite du temps et de nous-mêmes qui n’est que la marque de notre misère humaine.

B. Car on peut renverser l’idée triste de la mort en une idée qui nous rappelle au souci de vivre

Mais le temps nous condamne-t-il vraiment ? En réalité, on pourrait en conclure qu’échapper au temps serait échapper à la tristesse produite par l’idée que nous allons mourir. Mais comment échapper à cette tristesse ? Dans la Lettre à Ménécée, Épicure nous explique comment se délivrer de la crainte de la mort qui nous empêche de vivre. La mort, dit-il, est un phénomène physique et une réalité que nous ne rencontrerons jamais, puisque nous sommes, en tant que vivants, le contraire d’elle. En ce sens, l’idée de la mort n’est pas à fuir : ce qu’il faut combattre, c’est la tristesse qui lui est liée, et nous ne pouvons la combattre qu’en nous appuyant sur l’idée vraie de la mort, qui nous rappelle à l’urgence de bien vivre.


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